9 décembre
Messe en si mineur
La Collégiale
La Messe en si mineur de Johann Sebastian Bach, que l’on devrait plutôt appeler Messe en ré majeur, constitue l’une des épopées les plus incroyables de l’histoire de la musique.
Donnée en création en 1859, soit plus de cent ans après sa mort, elle a en fait été conçue en plusieurs étapes, au fil de la dernière période créatrice du compositeur.
La première mention de la messe date du 27 juillet 1733, lorsque Bach envoya à la cour de Dresde une partition constituée d’un Kyrie et d’un Gloria, accompagnée d’une dédicace à son Altesse Royale et son altesse sérénissime le Prince électeur de Saxe. Toutefois, si le grand Kyrie tripartite, en si mineur, a certainement été écrit pour l’occasion, la plupart des mouvements qui constituent le Gloria, en ré majeur, sont des reprises de cantates luthériennes composées au cours des années précédentes, dont les lignes vocales ont été adaptées à la prosodie latine.
Quinze ans plus tard, pour une raison que l’on ignore, Bach reprit sa Messe et la compléta pour former un grand corpus respectant le schéma catholique. Il y ajouta ainsi un Credo, appelé Symbolum Nicenum, un Sanctus et un Agnus Dei. La plupart des nouveaux mouvements sont également des adaptations d’œuvres antérieures, à l’exception de trois pièces originales qui constituent peut-être le véritable testament musical du compositeur.
programme
Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Messe en si mineur, BWV 232