15 septembre
Les 25 ans de La Sestina
La Collégiale
Pour célébrer son quart de siècle, La Sestina poursuit donc, avec la qualité qu’on lui connaît, son inlassable mission au service de la redécouverte des trésors méconnus de la Renaissance.
Le sort que réserve l’histoire aux grands artistes du passé est parfois cruel. En effet, qui se souvient encore de Giovanni Maria Nanino ? Il fut pourtant l’un des musiciens les plus prestigieux de son temps, comme compositeur bien sûr, mais aussi en tant que membre de la Chapelle papale, qui était alors l’ensemble de référence en matière d’exécution de la musique polyphonique.
Avant tout connu comme interprète, Nanino a peu écrit, ce qui a pour avantage de rendre possible la présentation d’un panorama représentatif de son œuvre en un concert. Il est l’auteur d’une seule messe, la Missa Vestiva i colli, qui emprunte son matériau musical au très diffusé madrigal homonyme de Giovanni Pierluigi da Palestrina. Dans le registre sacré également, le programme présente une autre œuvre imposante, les Lamentations pour le Jeudi Saint à quatre voix graves. Enfin, le compositeur est l’auteur de trois livres de madrigaux et d’un livre de chansons (canzonette), tous publiés à Venise. Cette musique profane, plus légère d’écriture, offre un contraste intéressant avec les œuvres polyphoniques.
programme
Giovanni Maria Nanino (1543/4-1607)
Missa Vestiva i colli
Kyrie
Gloria
Trois motets
Qui vult venire post me
Hi sunt qui cum mulieribus
Beatissime Raimunde
Deux madrigaux
Una candida cerva
Selva che di contenti
Canzonetta Le rose, frond’e fiori
Giovanni Pierluigi da Palestrina (1525/6 – 1594)
Madrigal Vestiva i colli
Giovanni Maria Nanino
Deux madrigaux
Dolorosi martir
Da i puri loro e limpidi cristalli
Lamentations pour le Jeudi Saint
Missa Vestiva i colli
Sanctus – Benedictus
Agnus Dei